Test Drive : Ferrari Racing Legends

Publié le par Super Ryan 2


Test Drive : Ferrari Racing Legends

Ne cherchez pas, ce nouveau jeu de course n'a pas le moindre lien avec les deux derniers Test Drive signés Eden Games. Il n'en a d'ailleurs avec aucune série existante bien que sa prise en main rappelle assez nettement celle de Need for Speed Shift et Shift 2 Unleashed, ce qui n'a rien d'un hasard. En effet, Slightly Mad Studios, à l'origine de ces deux titres, est l'équipe à qui l'on doit cet hommage à la marque italienne. La tentative est d'ailleurs assez osée puisqu'avant eux, Eutechnyx, qui détenait alors la licence Ferrari, avait tenté sa chance, sans grande réussite. Alors, pourquoi doit-on davantage croire à Ferrari Racing Legends ? Qu'apporte ce titre pour nous convaincre de nous délester d'une cinquantaine d'euros pour ne conduire que des Ferrari ? Le mélange entre arcade et simulation est-il dosé de sorte à ce que nous prenions autant de plaisir à conduire une 166 Inter qu'une 360 Spider ?

Test Test Drive : Ferrari Racing Legends Xbox 360 - Screenshot 51Les vues intérieures sont assez immersives et très jouables mais peu détaillées.

Comme Ferrari Challenge, ce titre vous propose de prendre le volant d'une cinquantaine de Ferrari, sur la même période, c'est-à-dire des années 40 à aujourd'hui. Ainsi, la grande majorité des modèles les plus populaires est au rendez-vous, de la 125 S à la 150° Italia en passant par la Dino 246 GTS, la Testarossa ou la F 430. Vous l'aurez compris, la force de Ferrari Racing Legends, c'est la diversité de son garage, une variété qu'il parvient à préserver sur la piste. Le comportement de chacun des bolides est en effet très différent et plutôt fidèle à la réalité même s'il faut avouer que n'étant pas une pure simulation, le jeu de Slightly Mad ne pousse pas le réalisme à l'extrême. Encore que, en optant pour la difficulté maximale et des aides totalement désactivées, le gameplay devient tout de suite beaucoup moins permissif et exige la plus grande rigueur, face à une IA performante. Le joueur a même la possibilité de désactiver la totalité du HUD pour plus d'immersion, ce qui ne lui permettra d'ailleurs pas de bénéficier de l'effet de tremblement général de l'affichage lors des passages sur vibreurs ou dans l'herbe. C'est l'occasion alors de bloquer la vue intérieure, grisante et parfaitement jouable, mais techniquement un peu décevante. Les intérieurs auraient de toute évidence pu être beaucoup plus détaillés. Ce qui est encore plus vrai sur PS3, une version très inférieure à son homologue Xbox 360.

Test Test Drive : Ferrari Racing Legends Xbox 360 - Screenshot 52Cette version 360 est graphiquement très au-dessus de son homologue PS3.

La prise en main est immédiate bien qu'il faille passer par une première épreuve assez déroutante où la moindre erreur est immédiatement sanctionnée par un échec. Ainsi, d'entrée de jeu, on vous impose de rouler proprement, à savoir ne pas couper les nombreuses chicanes d'Imola, de Monza ou encore d'Hockenheim et de ne surtout pas mettre deux roues hors piste. Une rigidité qui disparaît par la suite dans le mode Campagne qui constitue le gros de Ferrari Racing Legends. Divisé en trois parties, celui-ci n'est autre qu'un enchaînement de courses qui se débloquent une par une. Ainsi, après avoir validé une période (1947-1973, 1974-1990 ou 1990-2011), le joueur se voit confier une mission ainsi qu'un objectif secondaire. Classiquement, il s'agit la plupart du temps de terminer sur le podium ou à la première place, de dépasser une série de voitures dans un temps donné, de battre un chrono, etc. S'il permet de mettre en avant les différences de pilotage entre les voitures, ce mode Carrière souffre d'un cruel manque d'originalité et d'une énorme répétitivité. Au niveau des objectifs d'abord, puis au niveau des circuits puisqu'on en compte qu'une quinzaine qu'il faut parcourir et reparcourir à de nombreuses reprises. Et malgré la présence de plusieurs configurations de tracés, qu'elles soient d'époque ou dédiées à des portions, le joueur a la fâcheuse impression de revivre systématiquement les mêmes courses.

Test Test Drive : Ferrari Racing Legends Xbox 360 - Screenshot 53On s'y croirait.

Si le plaisir de conduite est difficile à remettre en question, que ce soit grâce à la finesse du gameplay ou aux sonorités de moteur particulièrement soignées, quelques déconvenues viennent noircir le tableau. En tête d'entre elles, l'IA, sur-agressive, qui prend un malin plaisir à fermer sauvagement la porte et à faire fi de votre positionnement en entrée comme en sortie de virage. Bien que l'on soit assez loin de la crétinerie de l'IA d'un Gran Turismo, celle-ci pourrit pas mal d'épreuves. Et lorsque l'on sait que le moindre contact fait valser votre monture, mieux vaut se tenir à distance de vos adversaires ! D'ailleurs, c'est là tout le paradoxe de la physique de Ferrari Racing Legends. Si les voitures se comportent parfaitement bien "en solo", leur réaction lors des collisions est surnaturelle. Il suffit de constater qu'un simple passage sur un vibreur suffit à retourner carrément le bolide et lui faire enchaîner une demi-douzaine de tonneaux pour deviner que le titre souffre de sérieux bugs. Certaines courses sont plus touchées que d'autres, comme celles qui voient des F1-87 s'affronter telles des stock-cars. Complètement surréalistes, ces épreuves tournent vite au grand n'importe quoi, avec une IA déchaînée qui provoque des accidents en chaîne, même sans votre concours.

Test Test Drive : Ferrari Racing Legends Xbox 360 - Screenshot 54Les F1 de 1987 sont de vrais stock-cars !

Outre le mode Campagne, Ferrari Racing Legends se contente de peu en solo, à savoir des courses rapides et du contre-la-montre. L'écran splitté étant malheureusement absent, la seule possibilité de se mesurer à d'autres pilotes est de se connecter en ligne pour constater, dans un premier temps, que les challengers se font rares (à l'heure de notre test). Les possibilités sont d'ailleurs très limitées puisque seules des courses uniques peuvent être créées, en choisissant le circuit, la difficulté de l'IA, le type de boîte de vitesse (auto, manuelle ou toutes) et petite originalité, les vues autorisées, ce qui permet notamment d'imposer la caméra cockpit. Les parties manquent donc un peu d'intérêt dans la mesure où il n'est pas possible de créer des championnats. Notons toutefois que les développeurs ont veillé à sanctionner les tricheurs en imposant 5 secondes de ralenti à tout joueur coupant un virage. Certes, cela aide les pilotes honnêtes mais on aurait souhaité que la sanction s'applique également aux bourrins qui s'amusent à envoyer leurs adversaires dans le décor. La mentalité des joueurs de jeux de course en ligne étant ce qu'elle est (bien qu'il existe des exceptions, et heureusement), on souffre trop souvent du comportement immature de ces frustrés du volant. Terminons en précisant que Ferrari Racing Legends dispose d'un excellent mode ralenti qui, en plus de permettre de revisionner n'importe quelle course en ayant le contrôle total sur la diffusion, donne la possibilité de les sauvegarder dans un sympathique mode "Salle de projection".

 

petit résumé :

 

Test Drive : Ferrari Racing Legends remplit plutôt bien sa mission, à savoir rendre hommage à la marque italienne à travers différentes époques. Grâce à un gameplay plaisant et équilibré, accessible mais exigeant, le jeu de Slightly Mad Studios saura convaincre les puristes mais peut-être un peu moins les autres joueurs, qui seront rebutés par des bugs persistants, un mode Campagne répétitif ou l'absence d'un multijoueur en écran splitté. Mais Ferrari Racing Legends se rattrape grâce à son mode ralenti particulièrement sympa ou le jeu en ligne qui permet à 8 joueurs de se tirer la bourre.

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